Alors que je ne croyais plus à rien, Réfugiée dans mes chagrins, Ne croyant plus à la chance, Maudissant le mauvais sort Qui s’est acharné sur mon existence Je ne voyais que la mort Me souriant, me narguant au carrefour Comme une vieille fille, Avec à la main, une faucille Pour me délivrer de tous ces maux Ravageant mon âme. Il y a quelque temps, Au hasard d’une balade, J’ai récupéré dans des encombrants Un semblant d’arbrisseau Dont plus aucune feuille ne subsistait, Une tige toute desséchée Ne valant plus grand-chose… Probablement des gens négligents , Partis en vacances avec l’insouciance Des...
“L'amour c'est le silence, ne l'avez-vous point remarqué ? Il peut naître tandis qu'on tient l'autre par la main, ou qu'on regarde tendrement un enfant, ou qu'on se laisse pénétrer par la splendeur du soir. L'amour n'a ni passé, ni futur et il en va de même pour cet extraordinaire état de silence.” L’amertume jeune passe En laissant une place fictive A une douceur d’image sage Et créative. C'est bientôt la fin de l'été Qui n'aura été qu'éphémère, Verrai-je l'automne ombrageant Mes quelques quarante printemps ? Je ressens l'hiver dans le cœur Comme une musique monotone et plaintive. La vie prend...
Un été où j'étais en vacances à Wissant... Voici le temps où le printemps Est déjà loin emportant Les souvenirs vibrants et sonnants Des échos de mon enfance Partie trop vite Assise sur ma serviette au bord de la mer, Je contemple mille mirages Mêlés à la douceur des chants Des mouettes tourbillonnant Autour d'un navire revenant D'un long voyage Dans la brume et le vent Peut-être dans ses bagages Trouvera-t-on des étoiles et des images, Une larme ou un sourire Puisque parti sans remord Maintenant, il rentre au port. Le vent frais et salé Venant du large, Je me revois assise Devant ma table d écolier...
Si tu étais du sable, Je te ferais glisser entre mes doigts. Si tu étais un galet, Je te ferais rouler sous mes pieds nus. Si tu étais un voilier, Je partirais volontiers Avec toi sans bruit sur cette mer Bleue comme le bleu de tes yeux. Si tu étais une mouette, Tu virevolterais entre ciel et mer, pour me Dessiner les mots : amour, passion, toujours. Si tu étais le soleil, Tu me réchaufferais le corps et le coeur. Si tu étais la brise marine, Tu caresserais mes cheveux. Si tu étais un coucher de soleil, Je me fondrais en toi pour une Nuit sans fin. Toi , prince de mes nuits sans sommeil, Mon amant,...
Toi qui es parti trop vite Sans nous dire au revoir Où es-tu ? Que fais-tu là haut ? Est-ce que tu les as retrouvés Roger, "Crâne d'obus", Lucien Et les autres copains ? Où es-tu ? Que fais-tu ? Est-ce que tu fais une partie de manille Avec Pierre, "Buldo", Juju ou Achille ? Est-ce que tu viens faire le quatrième Avec Jeanne ou Monique ? Est-ce que tu écoutes ta musique Ou bien tu bricoles dans ton établi "Là-haut"? A côté, la salle de jeux Où trône mon vieux bureau Sur lequel je suis installée Devant ma Remington, Je fredonne tout en pianotant Les touches mécaniques A la vitesse éclair Mes premiers...
Dans mon jardin, On se sent bien, On se prend par la main, On y cultive les fleurs du bien, On a pas peur des lendemains. Mon jardin ressemble à la Terre Celle que l'on préfère, Où il n'y a pas de guerre, Où l'on y écoute le vent, La mer venant du fond des âges, Où chacun y trouve sa place dans le paysage. J'y ai bâti une maison, J'y ai mis une boîte à chansons, Un vieux piano désaccordé Sur lequel on y danse et on y chante Sur des airs démodés. Elle est remplie d'éclats de joie Et de rires d'enfants. Elle est parfumée d'odeurs d'antan, Elle est peuplée de livres et de musique Ma demeure est solide...
Elle laisse sur son passage Un sillon resplendissant, La joie de vivre illuminant Les visages des enfants. Elle n'a plus peur de rien Avançant sur les chemins de la vie, Apportant la douceur Et la candeur du printemps. Elle est forte et opulente, On peut deviner la splendeur de son âme Telle une fleur bien levée. Une flamme qui pourtant Perdue dans la tourmente, Intemporelle, elle garde son charme Dont on ne se lasse pas de s'enivrer. Elle nous apporte réconfort A nous pauvres mortels, Elle est cette flamme réchauffant nos corps Glacés et meurtris par tant de duels, Elle nous apporte l'espoir Afin...
Je ne sais pas quoi dire Face au chagrin de mon ami Même si dans ses yeux, Je lis toute cette tristesse Reflétant sa détresse, Les mots me manquent, Je reste plantée là, A me demander pourquoi, Comment et que faire ? Je ne sais rien dire Face à la stupidité, L'incompréhension, la bêtise, la cupidité A cela, il n'y a rien à ajouter Puisqu'il n'y a plus rien à dire Sinon qu'à prendre ses valises. Je ne sais que dire Devant la méchanceté, L'hypocrisie, la mesquinerie Pourrissant la vie d'autrui Sinon qu'à prendre le large Avec ces personnes se prétendant sages, Refusant de voir la vérité en face Et...
La vie ? Qu'est-ce que la vie ? Le savez-vous ? Je n'en sais rien... Parfois je me dis Que j'aurais très bien pu Ne pas être ce que je suis Que j'aurais très bien pu Ne pas exister Ou il aurait fallu m'inventer. La vie, C'est beaucoup mais peu aussi, C'est le bien ou le mal, C'est le cafard ou le moral. Mais pourquoi je n'entends jamais dire Que c'est beau la vie ? Pourquoi les gens sont-ils ternes ? Pourquoi s'enferment-ils dans leur Enveloppe interne ? Pourquoi courent-ils ? Où vont-ils ? Vont-ils voir un film rigolo ? Pourquoi s'affolent-ils ? C'est le KO ? Non, ils vont au boulot Alors, ils...
Certains se disent nos amis. Au bout du compte, on s'aperçoit Que ceux là, nous déçoivent. Un beau matin, ils vous fuient Sans trop savoir pourquoi. Pourquoi ? Pour avoir eu le tort De donner le meilleur de soi. Alors, ils n'ont plus le temps De donner un peu d'eux mêmes. Ils vous abandonnent sous des prétextes Les plus extravagants, Ils ont de bonnes excuses, certes. Mais est-ce une raison pour tourner Le dos à cet ami qui, Pourtant vous a tendu la main ? Cette main généreuse Dont on a su tirer profit, Une main empoignée... Maintenant, cette empoignade nous fait mal Là où sa cogne dure. Dans un...
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