Ingratitude
C’est toujours ainsi lorsque l’on veut bien faire
Ça vous retombe dessus en pleine figure,
On vous jette des injures,
Alors, que faire ? Ne plus agir ?
En rire afin de ne plus en pleurer ?
Rester là à attendre que cela passe ?
Se résoudre, se résigner ?
Mais ça, je ne peux pas, je ne sais pas !
Je continuerai comme une herbe obstinée
Même si cela doit m’en coûter
Je me battrai contre vents et marées
A chercher, à crier la vérité
Même dans l’au-delà
Afin qu’ils sachent que je suis là, en corps,
Que mon tout dernier cri résonnera bien encore !
Que j’existe, que je résiste,
Que mon cœur insiste.
Je persisterai et tant pis
Si je cherche le bâton pour me faire battre
Je saurai l'empoigner, l'abattre,
Le réduire en un tas de bois
Afin de raviver le feu d'une passion
Dévorante emplissant tout mon être meurtri.
Je ne leur donnerai pas raison
Car ce n’est pas toujours la loi du plus fort
Qui l’emporte sur les petits.
Au moins, peut-être aurai-je la reconnaissance,
Le mérite de n’être pas restée confinée
Dans l’hypocrisie d’un morne silence.
Ce serait trop facile de se réfugier confortablement
Bien installé dans cette indifférence.
L’indifférence est la pire des choses,
C’est mourir petit à petit
D’une nécrose à l’âme que l’on vous inflige
Alors que le cœur de vivre est là
Et nous sourit de tout cet amour
Qui nous emplit de vie.
Mais cela ne suffit pas toujours,
On dépérit telle la fleur qui se ternit,
Un bouquet desséché, traînant et sentant la mort
Cette vieille fille austère
Munie d’une faucille attendant
Que celle-ci nous fauche afin de nous délivrer
De toutes ces larmes amères versées.
( L.M. septembre 2009)
"Le bien a pour tombeau l'ingratitude humaine" Alfred de Musset