La complainte des dunes
"Je voguerai seule parmi les dunes,
Où je pencherai mon doux et beau destin
Sur toutes ces belles petites étoiles.
Je me fous de me prendre une prune
Ou de mourir demain,
L’important est de peindre sur cette immense toile,
Balader mes vertus, crier mes envies
Sur des cambrures dessinées
Et les laisser filer sur un fond de rouge carmin
Esquissant des ronds de rubis,
Un souffle fier et forgé sur ces aurores déchues !
Je me fous d’être malhabile
Où se dessinent les rainures
D'une vie toute en parure,
Sang bohème dans mon corps d'argile !
Que l’on fasse rouler la bille du temps,
J'ai appris la patience,
Elle a du bon la vie de chien
Sur les chemins de l’errance
Où parfois l’on s'effondre à force
De s'enfoncer sur ces dunes.
Je pleurerai mes matins d'argent
Quand sera venu le temps de renoncer,
Amoindrie et fourbue,
L'esprit non repu finira bien par se délester
De tous ces printemps ayant enfanté
De nouveaux matins qui ont tant éclairé
Et forcé à la croisée des chemins ma destinée."
(Auteur inconnu - octobre 2009)