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Les saisons de Mary Poésie, articles (actualité, faits divers, chroniques judiciaires), essais, écris

Une étoile est venue

Lise
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C'était un soir de juillet, 
 
Jamais cette nuit ne m'avait parue si étoilée
 
Dominant le jardin et ses ombres, assise à la terrasse,
 
A rêver tout en buvant mon café,
 
Je me trouvais face à un monde mystérieux
 
S'éveillant dans la solitude et le silence.
 
Dans l'air, je percevais frôlements et bruits, 
 
Imperceptibles, comme si

J'entendais la nature s'éveiller.
 
Paradoxalement, le jour, les êtres vivent
 
Et les choses vivent la nuit.
 
Ça peut faire peur quand on n'a pas l'habitude.
 
J'aime cette complicité, 
 
Je me sens en parfaite harmonie avec ce côté
 
Secret de la nature où je me retrouve avec moi-même.
 
Par moment, j'entendais dans le lointain,
 
Le cri mélancolique d'un oiseau nocturne
 
Déchirant cette quiétude.
 
Au même instant, une belle étoile filante 
 
Passa par dessus ma tête.
 
Dans la même direction de cette plainte
 
Comme si elle emportait la lumière avec elle,
 
Je fis un vœu.
 
Je levai les yeux vers  ce lit de ciel profond
 
Où reposaient des étoiles brillantes
 
Et me trouvai face à un gigantesque planétarium. 
 
Au dessus de moi, la Voie Lactée
 
Semblant indiquer un chemin
 
Plus loin, la Grande Ourse,
 
Reconnaissable à son char
 
Et ses quatre essieux resplendissants,
 
Le râteau d'Orion, le flambeau des astres de Sirius,
 
La Pléiade, plus pressée que les autres
 
Pour se rendre à une fête ou un mariage d'étoiles.
 
Paraît-il que ça existe les mariages entre étoiles ?
 
Certaines se marient tous les sept ans.
 
Je ressentais non pas moins une certaine fierté
 
D'être le témoin d'une union intergalactique.
 
Perdue dans mes contemplations, 
 
Je sentis quelque chose de drôle me peser.
 
C'était la main de mon bien aimé, appuyée contre moi,
 
Venu me rejoindre, probablement inquiet
 
De ne pas me voir rentrer.
 
Je basculai délicatement ma tête
 
Qui vint se poser contre son épaule.
 
Et nous restions là, ainsi sans bouger 
 
Jusqu'au moment où les étoiles du ciel pâlirent
 
Effacées par le jour qui commençait à pointer.
 
Je le regardais, émue et troublée
 
Mais protégée par cette douce et belle nuit claire.
 
Autour de nous, les étoiles semblaient 
 
Continuer leur marche silencieuse, dociles,
 
Et j'avais l'impression qu'une de ces étoiles

Était venue me rejoindre  cette nuit là.


(L.M. juillet 2006)
 
Sceau1



A noter : je me suis inspirée d'un conte provençal très connu d'Alphonse Daudet "Les lettres de mon Moulin" dont le chapitre se nomme "Les étoiles" .








 
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