"Nous l'avons tous appris, pour Rabelais le rire Est le propre de l'homme et de lui seulement ; Car la femme avant tout, par son gentil sourire Qui la fait resplendir, nous charme infiniment. Comme il est engageant, lorsque son coeur s'enflamme Et qu'elle veu alors, conquérir un amant, Son sourire enjoleur ! et l'objet de sa flamme, Se trouve pris au piège inéxorablement. Penchée sur le berceau de son enfant qui pleure, Elle vient l'embrasser pour calmer son tourment Son sourire est si doux quand sa bouche l'effleure, Que le bébé s'endort dans un enchantement. Même quand le malheur vient attrister...
"D'abord, jeunes et vieux, Devant les rêves Et devant la vie, L'amour c'est dans les yeux. C'est légèrement ensemble Glisser dans la mer Ou flotter sur la neige, Ou tendrement ensemble Couler chaud dans le sable Ou frais dans un pré. Et joyeusement ensemble Promener le landau Ou bien voyager. Soudain, péniblement ensemble, Partager les pleurs Pour un enfant Ou un parent, ou un ami. Alors, jeunes ou vieux, Doutant des rêves Et même de la vie, L'amour en souffre un peu. Puis, appuyés ensemble Pour supporter les heurts Ou les tourments Et continuer à aimer la vie. C'est parfois ensemble Qu'on s'aime...
Lorsqu'elle s'ébranle la machine Culbute la terre dans la tranchée Et son versoir fait merveille, Tout reluisant comme un miroir. En faisant bander sa flèche en trainée par mon tracteur, Elle culbute d'énormes tranches de terre Qui ont une spectaculaire hauteur. Lorsque je laboure mes coteaux Le grand labeur a belle allure, C'est une gaillarde défonceuse Qui me donne un excellent guéret. Faisant un bruit aigre dans la rigole De cette friche bien remuée Lorsqu'elle se cabre de l'avant-train On dirait que tout va se tordre. On dirait que les fers vont casser, Mais tout cela résiste bien, Mes sillons...
Alexis-Félix Arvers (1806-1850) Si je vous dis Alexis-Félix Arvers, poète et dramaturge né à Paris le 23 juillet 1806 mort le 7 novembre 1850, je pense que la plupart répondront "connais pas". Maintenant si je vous parle "sonnet d'Arver" certains diront peut-être : "Ah oui, je me souviens avoir appris ça quand j'étais au bahut". Alors, je vais vous le remettre en mémoire : "Mon âme a son secret, ma vie a son mystère, Un amour éternel en un moment conçu Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu, toujours...
L'Argens à Fréjus Là-bas, dans une petite crique Au pie d'une colline arrondie, Dans un décor gentil et agréable Allons découvrir la source Sur le penchant qui l'environne Il y a des yeuses en touffes agréables Qui, font un contraste en ce lieu. Bien à l'abri à l'adret... Car, au bord de l'eau riante Soudain la forêt desséchée En embrassant le petit espace arrondi A perdu le chêne-vert de la petite colline ...Et dans la fraîcheur des jeunes rives Maintenant ont pris place la saulaies, Les peuplier, les osiers Au millieu des touffes de gros joncs, Et aussi le frêne, donnant de l'ombre... Alors,...
"Quand je tricote le temps qui passe, Une maille endroit, une maille envers, Toutes les secondes s'entrelacent Au fil des jours été hiver. Quand je tricote le temps qui passe, Fils roses, fils gris, fils bleus ou verts Me font l'étrange pull-over De jours endroits, de jours envers. Une pluie de météorites Tombant d'un ciel étoilé, Je les entends qui crépitent Rompant le silence de la nuitée Tels des diamants qui scintillent S'écrasant sur le sol, Leur reflet dans mes yeux brille, Elles, heureuses comme une danse. Violet, couleur de viol ; Vision d'un repos impossible, Fumerolles scintillantes Encerclant...
Un brave paysan eut une idée pas bête : Il acheta une douzaine de poussins Se disant qu'un tas de fumier et quelques grains Les feraient profiter et devenir poulettes. La couvée s'embellit : elle se transforma En dix poules pondeuses aux plumes blanches et noires Et deux coqs, l'un fluet, l'autre costaud qui, du territoire, Assez rapidement en caïd s'imposa. Remplissant à lui seul le devoir conjugal Auprès de ses moitiés, il trouvait raisonnable De manger goulûment quand il passait à table, N'abandonnant à l'autre qu'un repas frugal. Les mois passèrent... Un jour entrant dans sa maison, Le rustique...
Si tu veux toucher du doigt les étoiles, Dis-toi que c'est possible, Que tu peux lever ce voile, Que tout est accessible ! La montagne est haute, Le chemin est long, Ce ne sera pas un aprcours sans fautes ; Mais le résultat ne sera que bon ! Fait-toi confiance, Prend-toi en main et avance ! Ne rêve pas ta vie, Mais vis tes rêves ! (Audrey Testaert - octobre 2008)
Merci à Ray "Ma Planète" pour ce joli partage Les cigales De la sève des arbres se régalent, Le vent dans les branches souffle Mais jamais ne s'essouffle. Le calme de la forêt Est soudain troublé. Une gerbe de feu éclate, Le ciel devient écarlate. Les pommes de pins claquent Quand le feu les attaque, Les animaux vont se réfugier, C'est l'exode de la forêt. Le poumon de la terre Est survolé par les canadairs ; Ce grand oiseau de feu Vient sauver les pins malchanceux. Le noble chêne regarde avec terreur Le feu dévastateur. L'odeur du pin brûlé Se mêle aux odeurs de l'été. La forêt est décimée Malgré...
"L'homme qui veut tout gérer, Bien souvent à contre-courant Mais aussi pour le bien de l'humanité, Rencontre pourtant assez souvent Un adversaire de haute pression, Très courant dans le Midi Qui vient à chaque saison Secouer les corps et les esprits. Sa force à nulle autre pareille Cause parfois de vrais dégâts Mais il est de bon aloi D'apprécier comme il se doit Son passage dans nos régions Car, après des jours tristes et gris Où la pluie tombait à foison, Il sait de sa force chasser l'ennemi. Après son passage violent, Voici que le soleil luit à nouveau. C'est ce qu'attendent les habitants Car...