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Les saisons de Mary Poésie, articles (actualité, faits divers, chroniques judiciaires), essais, écris

A bord à Bora

Lise

Plage-paradisiaque1.jpg

 

Je me souviens quand j'étais encore une enfant,

Tout en gardant les moutons, il m'arrivait de rêver

Des heures durant, allongée aux abords de la rivière

Serpentant le long des champs de bruyère.

Je m'imaginais capitaine voyageant sur ma nef

"Et comme un autre Christophe,

Je partais comme Colomb

A la découverte d'un nouveau monde."

Bravant les intempéries, les tempêtes,

Je continuais avec hardiesse à maintenir

Fermement la barre du navire qui menaçait

A chaque instant de me lâcher.

Après l'enfer de l'orage, l'accalmie revint

Pour céder place à une mer calme et sereine

Où l'on entendait le doux clapotis des flots

Venant heurter les flancs du bateau.

De ma longue-vue, j'aperçus une île

Je mis le cap en direction de cette terre

Quelques heures à peine suffirent

A aborder cet endroit inconnu et hostile.

Des plages infinies au sable fin et blanc

S'étendaient à perte de vue dans ce paysage

Paradisiaque où les eaux d'un bleu turquoise

Se confondaient à l'horizon avec le lointain océan.

C'était pas tout de rêver mais il fallait trouver

Un abri pour la nuit ou à moins de se réfugier

A l'intérieur du navire échoué sur le rivage.

J'optai pour cette solution me semblant la plus sage.

Il ne restait plus grand chose de périssable

Tout avait été emporté par la fureur de la nuit dernière.

Mes compagnons et moi partîmes en quête de nourriture

Et bien décidés, nous prospectâmes l'île et ses environs.

Machette en main et boussole de l'autre,

Nous essayions, dans la mesure du possible,

De ne point trop nous éloigner de notre campement.

Nous nous enfonçâmes dans cette flore sauvage,

Colorée et exotique où par moment, il nous semblait

Interrompre cette douce quiétude magique régnant en maître.

Les quelques rares habitants de ce lieu magnifique,

Nous regardaient outragés et à la fois intrigués

D'être ainsi dérangés par de parfaits inconnus.

En continuant notre chemin, nous aperçûmes

Une cascade dégringolant le long des rochers,

Nichée dans le creux de cette végétation exubérante

Quelle régalade lorsque nous plongeâmes

Dans les eaux douces et tièdes, vertes et limpides

Revigorant nos membres endoloris dus à tant d'efforts

Surhumains fournis par la nécessité de l'instinct de survie.

J'aurais bien continué de partir ainsi à la dérive

Si je n'avais pas été interrompu par le bêlement

D'un mouton pré-salé broutant paisiblement à mes côtés

L'herbe du havre qui rejoignait le bras de mer.

Je revins tout doucement à la réalité

Tel un sablier s'étant retourné pour m'emmener

Un court instant en  voyage chimérique

Où tous les petits enfants de mon âge

Rêvent de partir à la conquête d'un nouveau monde

Tout comme un autre Colomb découvrant l'Amérique.

 

- L.M. mai 2010 - 

 

 

 

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