Fugaces pensées
Cette vision d'infini, perdu aux confins d'un irréel sans limite,
Là où se meuvent les esprits en quête d'armonie.
Une plage intemporelle aux couleurs pastel
Où gît une rose abandonnée au gré d'une marée
Qui se perd dans la nuit des temps
D'une teinte rouge sang, comme celui d'un coeur sanguinolent,
Lacéré par le chagrin et les angoisses du temps
Qui s'enfuit inexorablement.
Vert feuillage, ressemblant à s'y méprendre
Aux rives d'un lac aux eaux calmes à peine ridées
Par le posé de quelque oiseau de passage.
Rares épines aux pointes vengeresses
Sauf pour celle qui me semble destinée...
Fragrance capiteuse et subtile à la fois,
D'une rare senteur.
Quel mirifique présage...
Soudain, voici qu'apparait l'astre lumière,
Tout de blanc auréolé au sein d'un ciel irisé de couleurs chimériques.
Etait-ce son lever ou son proche coucher ?...
l'ensemble me porte à la contemplation,
A la rêverie et laisse mon âme en émoi.
Suis-je au paradis ou bien sur cette Terre
Que l'on martyrise chaque jour un peu plus?
Mon coeur se serre et je tremble rien qu'à la funeste idée
Qu'il se pourrait que ce merveilleux mirage ne disparaisse à jamais.
Je sens sourdre mes larmes et retient mes sanglots.
Ô tristesse infinie, alors que tout ceci n'est qu'exaltation...
Cet endroit si singulier et sublime à la fois,
Semble être la création d'une divine magie.
Sans doute offerte à mon regard éperdu par quelque efle marin,
A moins qu'il ne soit le présent d'un dieu intemporel,
Venu en ces lieux pour éblouir mon être et ma conscience ?...
D'une sirène invisible qui, devant mes yeux émerveillés,
Me ferait l'offrande de sa somptueuse lagune ?...
Etre certain que ce flamboyant tableau de maître
N'est pas l'oeuvre de mon imagination...
Intenses émotions qu'il m'est impossible de nier,
De partager, pourvue que le jour s'attarde encore...
(Guy Vigneau le 06/08/2009)